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Un rêve n’est un rêve que tant qu’il n’est pas vécu.

Le rêve qui se réalise perd son sens d’une manière cruelle et subite. Il ne reste de sa saveur onirique qu’un gout amer et qu’une poussière diffuse recouvrant le vide qui reste en ma mémoire.

Je crois que j’ai perdu la figure de mon prince charmant.

Julien. C’est son prénom qui servait de mot de passe sur mes informatiques. C’est pour lui que j’ai décidé d’aller à Lille. Il a dicté mes projets d’avenir sans même faire partie de ma vie. Il était comme un fil conducteur, l’emblème de mon rêve romantique : pour la simple raison que pour moi il n’existait pas vraiment. Il n’avait pas de matière, pas de consistance. Son corps était un agrégat d’images reconstituées et son visage une expression magique gravée dans ma mémoire.

Je me souvenais du petit blond hyperactif qui courrait partout en classe, la star du collège, celui qui se baladait avec son boy’s band de copain à ses bask et qui coupait les discussions des filles sur son passage et emplissait leur regard captivé de petites étoiles. Meme les plus belles filles du collège étaient rouges quand il leur parlait. J’ai jamais eu la prétention qu’il pose son regard sur moi. Je le regardais. C’était simplement hors de toute logique, le domaine de l’impossible rejoint celui du rêve, et Julien c’était un garçon qui n’existe pas en vrai, comme les stars hollywoodiennes. Embrasser Brad pitt c’est hors du temps, pour moi embrasser Julien c’était hors du temps.

J’ai été dans sa classe en quatrième et en troisième. Je me souviens de la rentrée de quatrième dans le gymnase du collège quand j’ai compris qu’il serait dans ma classe au moment de l’appel. On nous a mis en rang et je n’arrêtais pas de le regarder. Comme en classe et comme en récré, je ne manquais aucun de ses gestes. Quand j’ai été délégué en troisième et que j’étais chargée de faire les plans de classes je me mettais toujours à coté de lui en feintant le hasard. Il avait des jeux bidon, même s’il donnait l’impression de ne s’intéresser à personne en particulier et à tout le monde en même temps, le chalenge était de captiver son attention plus de trois seconde. Lourd défis que je me suis donnée pendant deux ans. J’étais petite, timide, réservée, mais il devait bien m’aimer…même s’il aimait tout le monde. Il avait imaginé un jeux super en classe, échanger nos shwing gum avec la bouche sans les faire tomber. Certes les activités ludiques de quatrième volent pas haut, mais sentir sa bouche une fraction de seconde était impossible pour la gamine de treize ans que j’étais. Toutes les filles de la classe nous regardaient méchamment en se demandant pourquoi il jouait à CA avec MOI. Moi parce que j’étais juste à coté, quand il s’amusait il cherchait pas loin. Il avait pas plus d’intérêt pour moi que pour n’importe qui.

On a fait un voyage scolaire à Paris en troisième. Il était là, j’étais ravie. Au retour je me suis retrouvé par je ne sais quel miracle (toutes les filles s’arrachaient les yeux et les ongles pour réussir à être à coté de lui). On a fait un action ou vérité, et il a du m’embrasser. C’est la seule fois ou j’ai pu embrasser mon blondinet de prince.

 

Depuis le collège on ne s’est plus vu qu’une fois par an. Au lycée j’ai décidé d’aller à la fac à Lille en espérant le rejoindre. On ne s’est pas vu plus souvent. Depuis quatre ans j’accepte le rendez vous annuel sans regret, je me contente de garder contact avec lui et ça me suffit. Je ne nourrie plus d’attentes à son égard. Lundi il m’a appelé pour mon anniversaire. Il a du le voir sur facebook. Il s’emmerdait à son travail alors il a préféré me passer un coup de fil que d’envoyer un texto. Sursaut de surprise quand j’ai décroché. Julien.

Il m’a dit qu’il rentrait à Lille le 1er janvier pour plusieurs mois. Il m’a proposé qu’on aille prendre un café. J’étais étonné parce qu’on avait déjà pris un café en début d’année, il ne s’était écoulé tout au plus que trois mois depuis. Mais soit. Devait y’avoir un beug dans le système.

Jeudi j’ai pris mon train pour Lille. Je n’avais pas acheté de super fringues pour l’occasion. J’avais pas passé 14h dans la salle de bain à me transformer autant que possible. Je pensais limite plus à mes partiels et au psychopathe qui s’acharnait sur mon portable. Vers cinq heures il m’a dit de le rejoindre en centre ville. J’ai redouté un moment que les cafés soient fermés le premier de l’an. Il m’avait pas dit qu’il viendrait avec des potes à lui. On était quatre. Il faisait froid. Il nous a proposé d’aller boire un verre chez lui plutôt. J’ai suivit.

J’étais pas allé chez lui depuis la terminale. Il m’avait invité à passer deux jours chez lui à Lille. Ca avait traumatisé toute mon année. Pendant ces deux jours j’ai décidé que c’était l’homme de ma vie.

 

« Où tu es ? C’est vrai t’es toute petite »

« Non reste là  - je t’étouffe non ? –non »

« J’suis content que tu sois là –moi aussi »

 

Quand j’étais au collège on avait fait le tour de ton village et tu m’avais parlé de toi, de vacances où tu m’emmènerais. J’étais trop jeune et j’y croyais trop peu pour percevoir l’enjeu de ce dont tu parlais…mais si tu disais ces mots aujourd’hui ?

Tu parles d’actualité, depuis longtemps tu connais mon attirance pour toi, je ne l’ai jamais vraiment cachée. Je me souviens encore d’avoir dormi chez toi à Ognes après ton anniversaire et de t’avoir réveillé tout doucement le matin sur ton canapé. J’étais tellement fière de dormir dans ton lit. C’est vrai j’avais que treize ans, tu m’avais filé un t-shirt à toi et j’ai peiné à te le rendre. J’étais dans ton intimité alors qu’à mes yeux tu étais un demi-dieu. Et aujourd’hui on est presque adulte, pourquoi m’aurais tu fais un truc pareil ? Serais tu capable de suivre tes pulsions et tes instinct avant de réfléchir à l’impact que ça aurait sur moi ? Tu pensais que j’avais oublié, que je ne ressentais rien. Pourtant j’avais cru voir que tu avais changé, même si tu maitrises à merveille la distance que tu installes entre toi et les gens, j’ai bien vu que tu n’étais pas stupide et que tu n’avais pas autant confiance en toi que ton attitude le laisse croire. Mais qui je suis pour me prétendre te connaitre après quelques heures passées avec toi. Je ne sais rien de ce que tu penses, et j’aurai bien voulu te faire parler des heures l’autre soir. Tu avais l’air tellement fatigué que j’ai préféré écourter mes monologues. Et même si tu relançais la conversation, je n’attendrais que d’être dans tes bras. Alors je ne t’appelle pas. Je préfère disparaitre encore un an, ou deux ans, que d’être une de tes groupies.  J’ai peut être rêvé, j’ai un peu trop d’imagination. Mais tout ça je ne l’avais pas calculé, et je me suis laissé porter par ce que tu proposais, cette soirée, c’était juste pour en arriver là ? Ou tu n’avais rien prévu ? Pourtant j’ai eu l’impression que ton cœur battait fort dans mes bras.

Je ne t’enverrai pas de messages, je ne t’appellerai pas. J’attendrai encore, comme depuis le collège. Parce que je ne te devine toujours pas. Je ne sais toujours pas quoi penser.  

Ecrit par nolita, à 15:32 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  choupi
04-01-09
à 16:27

J'ai tout lu avec avidité. C'est une histoire très touchante et le fait qu'elle ne soit pas finie la rend encore plus émouvante.
"
même s’il donnait l’impression de ne s’intéresser à personne en particulier et à tout le monde en même temps", "il devait bien m’aimer…même s’il aimait tout le monde."
J'en ai connu un comme ça aussi. Tes mots sont l'écho de mes souvenirs.


  nolita
04-01-09
à 20:06

Re:

Comme tu as du courage d'avoir lu cet article en entier, merci beaucoup, ça me fait du bien de partager ça. J'aurai des chapitres entiers à écrire sur cette histoire, mais j'ai du mal à déceler ce que j'imagine et ce qui est vrai. J'aimerai tellement que ce que j'imagine soit vrai de son coté! Et j'ai l'impression d'avoir du mal à le décrire, que tu aies pu te faire un idée du personnage me fait plaisir. Gros bisous!



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