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Mon égo-trip
--> ou la logique des choses.

Ma tète va sûrement exploser, samedi ou dimanche peut être ! Tant mieux, Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi j'ai des partiels.

Mes muscles sont atrophiés de me traîner en pijama dans mon appart au milieu de l’agitation et du bruit ambiant des télés, des ordi, de la musique… J’essaye de trouver un endroit où me poser pour travailler mes cours mais mes neurones ne se connectent que difficilement et l’angoisse de pas être prête a temps les agite plus encore et je dois sans cesse me reposer pour les remettre en service.

Je sais pas si j’ai envie de revoir Nordine. Toute mon angoisse va remonter d’un coup à son contact. Il est là pour moi, il doit être le seul à présent. Mais j’ai peur d’être blessante, je redoute de le revoir. Comme je redoute de rentrer à Lille et de recommencer un semestre. Je vais revoir Julien en rentrant. Mon amoureux du collège que je ne vois qu’une fois par an. Je vais l’observer pendant plusieurs heures, l’écouter parler, donner l’air d’être enjouée, dynamique un moment. Et quand je rentrerais chez moi le soir il aura disparu, j’aurai fermé ma parenthèse de l’aprem. C’est comme une machine a rêves qui me fait quitter la réalité un moment. J’adore le voir, surtout une fois par an, comme ça il n’existe pas vraiment.

 

Y’a que des garçons qui m’ont appelés pour mon anniversaire. En fait c’est rien, on ne peut pas dire que les garçons ne sont pas des personnes. J’aurai bien aimé qu’on me souhaite mon anniversaire parce qu’on tient à moi… simplement. Sacha m’a envoyé un message. Il devait se balader sur facebook et il a daigné me gratifier d’une telle faveur. Sur le coup j’étais tellement heureuse que je l’ai remercié. J’aurai pas du, vraiment je regrette, le remercier de me faire l’offrande d’un texto juste parce qu’il a vu s’afficher ma date de naissance sur ordi, comme il l’aurait vu pour 456789 autres personnes. Ca me rend triste de penser ça. Mais et alors ?! Même si c'est pour soigner sa conscience et se persuader lui même qu'il n'est pas totalement un salaud, il aurait pu ne pas le faire. Il l'a fait et j'esperais qu'il le ferait.

 

Y’a tout ces divertissements, ces leurres, ces mirages qui n’effacent pas Sacha. Il reste toujours là en filigranes. Je n’ai pas envie de le revoir, il n’est qu’un personnage de plus de mon imagination. Un peu plus élaboré peut être. Mais comme les autres je l’ai inventé. Le vrai Sacha ne me correspond pas plus que les autres. Tout comme je ne lui corresponds pas. Il n’y a pas de nostalgie en moi, il n’y a rien à regretter. Il y’a juste ce coin de ma tète qui secrète encore de l’espoir à son égard et qui suinte encore de ce que j’appelais mon amour pour lui. Les quelques dernières gouttes de mes deux années passées. Les dernières gouttes de cette substance qui m’avait emplie toute entière de lui et dont j’essaye de me vider peu à peu.

 

Bientôt je n’aurai plus aucune place dans ma tète pour lui ni pour personne d’autres. J’aurai mon stage et mes cours, mes exposés, mes dossiers, mes rendez vous avec les profs, les entretiens, les observations, mes courses, mes cours de danse, mon spectacle, mes cours de code et mes partiels. Je ne suis pas faite pour ça, je ne suis pas organisée, y’a tout ce bordel dans ma chambre comme dans ma tête. Je n’ai qu’une molle concentration. Je dois réussir tout ça je n’ai pas le choix. J’ai du abandonner mes rêves de danse, d’écriture, de musique et les Beaux Arts. Jusque là j’ai réussi à m’en sortir parce que j’avais des facilités, dès que j’avais plié un devoir je m’en retournais à mes dessins et mes romans. Mais maintenant j’ai épuisé mon stock de ressources, il n’y a plus qu’à travailler.

Malgré mon prof d’Arts plastiques qui me courrait après dans les couloirs pour me faire passer les concours des écoles d’arts après le bac, malgré les encouragements de ma prof de danse, malgré mon prof de philo qui voulait publier mes nouvelles. J’ai pas passé de concours. Je suis pas Sacha, j’suis pas rentrée au CNSM en claquant des doigts. Et je l’emmerde lui et ses belles leçons « Faut faire ce que tu aimes ! Explique ça a ton père » Mais quel connard avec sa prétention à connaître mon père. Bien sur qu’il a l’air gentil et compréhensif quand il parle avec lui, mais il ne s’agit pas de mes études et de la logique de mon père. Lui il avait sept frères et sœurs alors l'orientation, l’égo-trip et le devenir-soi il s’en fou, les études, quelles qu’elles soient, adaptées ou non : c’est déjà réussir. J’ai fait ce qui paraissait légitime aux yeux de mon père, j’ai suivi mon chemin, qu’il soit bon ou mauvais et qu’il me corresponde ou non, sans grandes discussions, sans remise en question.  De toute façon, d'ici dix ans, crise économique, crise environnementale, crise sociale, bac+ 10 ou bac tout cours y'aura que des pauvres. Est-ce que l’histoire c’était pour moi ? Est-ce que la socio c’était pour moi ? Le social… est ce que j’ai l’air d’avoir vocation à être dans le social ? J’suis asociale de nature, et je savais même pas que la socio existait avant de m’y inscrire. Bien sur je suis curieuse et je réussi mes partiels parce que j’apprends, mais travailler dans le social me désespère. J’aurai surement ma licence. Ce jour là je tenterai d'exprimer toute la reconnaissance que j'ai pour lui et combien je lui dois tout, même si je suis incapable de lui parler, je ferai de mon mieux pour qu'il le comprenne. Et puis, comme j'aurai aucun avenir dans le social parce que j'aime ni les vieux, ni les jeunes, je me mettrai sûrement à travailler à cora ou Auchan le temps de mettre de l’argent de coté et je recommencerai tout à zéro. Quitte à me planter. Je veux pas finir dans une mairie à organiser des voyages scolaires.

Mes romans et mes dessins mon père ne les regardera pas, pas plus que mon compte rendu de stage de fin d’année. Peut être qu’il ne connaîtra même pas le sujet, ni l’objet de mes études. Est-ce que j’ai réellement choisi d’être dans cette licence de merde au final ? Tout ce qu’il saura à la fin de l’année quand je lui passerait mon coup de fil crucial d’annonce de résultat qui motive toutes ces heures passées dans mes bouquins. Il saura juste si j’ai échoué ou non. Tout le travail que j’aurai pu fournir il n’en verra rien, tout ce qu’il verra c’est si je suis intelligente ou non. Il se demandera si je mérite toutes les heures qu’il me consacre à travailler. Si je suis digne ou indigne de tout ça.  Il ne s’agit que de capacités. Si ce ne sont pas ces capacités là que j’ai naturellement, tant pis, je devrais les créer de toute pièce. Malgré ce qu’on peut me dire, je ne sais pas si j’en suis capable.

Ecrit par nolita, à 11:31 dans la rubrique "Actualités".



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