Quand elle se réveille le matin, Cendrillon n’a plus rien. Elle a passé toute sa vie à rêver de cette soirée, le Prince, les paillettes, la musique…Mais il n’a pas de raison de la retrouver, il est beau et riche, il a des dizaines de princesses à sa cour. Elle n’a plus qu’à oublier.

Voila Julien. Ca fait quatre jours et j’ai du mal à espérer des nouvelles de toi. Si tu me souhaites bon courage par texto de façon conventionnelle. Ca n’avance a rien. C’est gentil. Ca faisait si longtemps que j’avais tourné la page, je n’imaginais pas que ça puisse être réversible. Si je relisais les lettres que je t’écrivais au lycée tout ça me sauterai au visage d’une façon très limpide : je ne réalise pas ce qu’il m’est arrivé. Ma sœur trouve ça débile, elle dit que tu ne mérites pas que je te prenne pour un Dieu et que ça ne vaut pas la peine de trembler de tout mon corps juste devant un de tes textos. Ca n’est pas incroyable pourtant, tu as voulu me revoir, tu as eu envie de faire l’amour, j’étais là. Seulement je peine a croire que tu n’aies pu voir qu’un corps à ce moment là. C’est toi qui a lancé le sujet une fois couché, de l’histoire que je t’avais écrite en terminale. C’est toi qui m’a demandé d’en parler. Tu t’en souvenais. C’est peut être ridicule, mais tu savais ce que je ressentais. Comment aurais tu pu m’embrasser et me faire l’amour, me prendre dans tes bras juste en suivant une pulsion de tendresse. C’est toi qui me tenais dans tes bras la nuit. C’est toi qui a voulu recommencer le lendemain alors que j’aurai déjà du être partie. C’est méchant, c’est cruel. Et pourtant c’est tellement possible. On est tellement égoïste parfois, on a juste envie de tendresse alors on se fou de ce que ça implique pour l’autre. Je sais que tu n’as peut être fait qu’écouter tes envies, sans te soucier du mal que ça me ferait. Alors j’écris ici comme si tu pouvais lire, pour me retenir de t’appeler.