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--> I ''result'' you ma chérie

Ca fait tout juste un an que je n’ai pas écrit ici. C’est le jour où j’ai envoyé naïvement à Alex avec le cœur battant, ce message, destiné au portable Greg « Tu veux être mon amoureux ? ». C’est drôle comme on devient nostalgique. Je ne suis pas nostalgique en fait. En fait, vous constaterez vous même que j’écris le lendemain de nos onze mois de relation. Dans un mois tout pile s’il n’est pas revenu, si je dois me résoudre à accepter l’idée qu’il ne veut plus vivre avec moi et que sans doute alors il ne m’aime pas, alors je mettrai fin à mes jours. Voila.

Ceci étant dit, il faut que j’éclaircisse la masse d’images et de paroles qui s’entremêlent dans le magma de mes souvenirs. Pour la sérénité de mon âme endolorie ces jours dernières par quelques sédatifs, je ne parlerai pas du début de notre relation. Harmonie s’en souvient. Elle m’a offerte la plus belle chose du monde, le véritable amour. Elle le savais même si je montrait quelques résistance. Elle a vu naitre nos premiers regards, nos échanges timides, nos secrets puérils qu’on lui soufflait à l’oreille. Et puis j’ai compris, quelques mois plus tard je ne résisterai pas longtemps. J’ai eu peur du départ d'Harmonie, J’ai eu peur de nos face à face. Puis elle est partie de notre maison. Par force insultes et force mutisme. J’ai commencé à me refermer. Il était seul avec moi. J’étais seule avec mes démons. Quand je me suis retrouvée à l’hôpital le jour de mes 22ans j’ai compris qu’il y avait un problème en moi. Je l’avais toujours refoulé. Je prédisais à Harmonie « il va me quitter, il ne supportera pas » « mais non il est perché ». Mais non. Après des nuits à hurler sur lui, l’insulter, lui enlever la couette, l’envoyer dormir dans la voiture en le quittant pour lui hurler de revenir. Il me prenait dans ses bras, petite chose fragile et tremblotante en me berçant contre lui « tu verras, tout va s’arranger, je suis là, on fera des choses merveilleuses ensembles ». Et il disait qu’un jour on aurait plein de bébés geeks blond aux yeux noisettes tout ronds et des petites danseuses minuscules dessinant des fresques sur les murs. Et jamais rien de tout ça n’arrivera.

Un Jour, il y a deux semaines, assis dans sa cuisine m’asseyant sur ses genoux, il m’annonce d’un air solennel : « Ma puce, le weekend prochaine je serai en Allemagne a Munich, on ne se verra pas avant la semaine d’après. » j’ai dis "Ok c'est super! En plus tu kiff l'Allemagne!" Quelle insouciance . La semaine s’est bien passée, il devait partir le jeudi. Après 18h il me bombarde de texto décrivant tout son périple pour arriver jusqu’à l’aéroport. Je lis un magazine passionnant puis m’endort. Je me réveille à 22h où il m’annonce qu’il y a du retard. Le lendemain matin j’étais invité au Conseil Général du Nord en représentation de la commune d'Hellemmes pour parler des réformes des collectivités territoriales. J’attrape un journal et apprend l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll. Ca me fait rire. Assise face au palais des beaux arts j’appelle ma mère pour lui demander de suivre les infos des aéroports pour avoir des renseignements. Je savais pertinemment que j’aurai très peu de nouvelles avant son retour. Mais le volcan a eu raison de notre amour. Les jour passants, le manque de sa présence devenait de plus en plus intolérable et envahissait ma raison, chaque jour de plus devenait un calvaire et si je réussi jusqu’au lundi à maitriser la rage et l’abandon terrible qui me broyait le cœur , j’ai tout éjecter d’un violent coup fatal le mardi. Jusqu’à ce qu’il m’annonce « C’est fini entre nous ». Son intonation foudroyante ne m’a pas permis de répondre quoique ce soit. Je me suis effondrée de mon lit le téléphone tombant sur la moquette.

J’ai senti comme une paralysye. Un souffle au cœur, un blocage a l’estomac. C’est donc ça la véritable douleur ? Quand on vous arraxhe la moitié de vous-même d’un coup d’un seul ? Je me suis mise à hurler de toutes les forces. Des cris de rage, de douleur et d’effroi. L’effroi d’entrevoir les secondes, unes par unes, et qu’il n’existe plus dans aucune d’elle. Je hurlais en me tordant de douleur au sol comme une femme amputée de l’intérieur, retenant son sang avec ses mains. Il ne rappellerait pas. Il ne serait plus jamais là. Il ne sonnera pas à la porte pour me soutenir dans ses bras et me déposer délicatement sur le canapé en me caressant le front. Plus jamais. J’ai fermé la porte de la salle de bain, j’ai envoyé dans un grand fracas un verre se briser contre l’email de la douche . Je me suis assise dedans en culote et j’ai coupé chacune des partie de mon corps. Je sentais ma respiration s’apaiser en me concentrant sur le flot de sang qui coulait, sur la douleur à peine perceptible, le sang aussi chaud que mes larmes. Son image apparue, j’ai poussé un nouveau hurlement, à déchirer les plaies entrouverte et à redynamiser le flot de sang qui dégoulinait dans la baignoire pleine de bris de verre. Je voulais mourir sincèrement. Mais au fond de moi j’avais plus encore envie de revenir en arrière et de le voir arriver en riant de toutes ses dents, me prenant dans ses bras. J’étais en culote noire dans le fond de la baignoire rouge, noire et brillantes de débris. Je me suis levée en me suis trainée jusqu’au radiateur de la cuisine où une marre de sang à mes pieds commençer à s’étaler. Je ne bougeais plus, tremblante sur mon portable en main. Sachant qu’il n’appellerai plus. Le fond d’écran nous représentait en train de nous embrasser le jour d’halloween. J’ai appelé mon chef. Je ne savais pas qui faire venir. Il a hurlé en tremblotant qu’il appelait une ambulance mais je l’ai supplié de ne pas m’envoyer à l’hôpital comme à Noel. Il a nettoyé le sol, m’a nettoyée et couchée en m’assurant qu’il reviendrait demain me voir. Le lendemain matinà 8h, j’ai appelé Alexandre, il a dit qu'il dormai et qu'il me rapellait après. J'ai attendu sans bouger d'un poil, mon potrable en main durant 1h et 27mn. Il avait l’air d’un mec contrarié qu’on réveille. Alors qu’une semaine avant il m’embrassait pendant mon sommeil et m’amenait des croissants, il soupirait ici comme s’il avait une chose encombrante au téléphone. J’ai limité l’échange à

« Tu es bien sûr de ce que tu as dit hier, tu ne penses pas y réfléchir…. J’ai du mal à comprendre. » « Non non, je ne vais pas y réfléchir ».

« Très bien ».

Là où ma voix n’avait pas flanché d’une césure durant ce dialogue très court, mon corps tout entier s’est mis à le rejeter, comme une fusion qui se défait, à coup, de spasme et de syncope, je ne pouvais plus me relever. J’ai hurlé encore et encore et comme j’allais faire une bêtise je me suis précipitée dehors en courant jusqu’à Hellemmes. En entrant dans l’espace jeunes je n’ai regardé personne, j’avais gardé ma chemise de nuit pleine de sang, mes cheveux détachés collé par mes larmes et mon visage rouge d’avoir couru. Je n’entendais pas la voix de Mathieu dans le bâtiment. J’ai alors fait chemin inverse et je me suis installé dans notre ancien lit. J’ai posé mon, téléphone part terre de sorte que je n’entende pas le vibreur, j’ai mis mes boules quies et fermé le rideau et j’ai avalé toute la boite de Nordazepam .

Ecrit par nolita, à 11:07 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  aphone
25-04-10
à 14:57

Nolita, c'est terrible ce que tu écris. J'ai envie de te dire que tu souffres cruellement d'un énorme manque affectif et que tu es dépendante de l'amour d'autrui pour combler un immense vide en toi, un vide que tu dois probablement trainer depuis l'enfance et qui fait que tu te sens seule au point de vouloir mourir. Mais je n'aime pas jouer la psychologue du dimanche, sachant que je n'ai pas de diplôme ou des connaissances vraiment approfondies sur la psychologie, et je n'ai surtout pas envie de mal m'y prendre et te blesser d'avantage par des mots que, peut-être, tu n'as pas envie de lire ici dans ton espace d'expression, sachant que tu vas mal. Ton article me fait un peu peur, je n'ai pas envie que tu fasses de bêtises. Tes souffrances me touchent parce que je te comprends très bien et il m'est déjà arrivé de faire des crises un peu similaires avec du sang et des larmes, ne me supportant plus, ne supportant pas l'abandon. J'ai compris pourquoi j'étais comme ça à force d'introspections, et aujourd'hui j'arrive à ne plus être aussi dépendante qu'avant, même si c'est long et dur. Comment ils font les autres gens ? Les autres gens, ceux qui arrivent à vivre une rupture sans vouloir mettre fin à leurs jours sont des gens qui ne souffrent pas de dépendance affective, je crois bien. C'est dégueulasse, injuste, mais on ne choisit pas vraiment, on ne peut constater et guérir. Nolita j'espère que tu vas un peu mieux, je ne sais pas ce que tu vis aujourd'hui, mais il n'y a pas si longtemps j'ai connu une fille super jolie avec beaucoup d'énergie et de talents, une chambre magnifiquement belle et beaucoup de belles choses à offrir. Je m'inquiète pour toi. Des baisers.

  aphone
25-04-10
à 14:59

Re:

On ne peut QUE constater et guérir*

J'espère que mon commentaire n'est pas trop lourd et maladroit ... j'aimerais vraiment que tu ailles mieux

  nolita
25-04-10
à 16:41

Re:

Le fait que tu répondes me touche déja. Je suis sortie de l'hopital jeudi. Je suis sous sédatifs jusqu'à mercredi et je dors toute la journée pratiquement. Mais il ne reviendra pas, et je ne vais pas passer ma vie à dormir en attendant qu'il revienne.
Nous étions un beau couple tu ne trouves pas?

  aphone
26-04-10
à 16:18

Re:

Oui, vous aviez l'air de beaucoup vous aimer. Et je me souviens comme il était fou de toi au début. Mais te laisse pas mourir pour quelqu'un qui ne souhaite plus être avec toi, il ne mérite pas que tu te détruises comme ça, et toi tu as le droit au bonheur, sache-le. Continue d'écrire ta tristesse, je suis sûre que ça ne peut que te faire du bien. Je suis contente que tu récrives ici tu sais

  nolita
29-04-10
à 19:40

Re:

Je vais recommencer à écrire. Ca m'a toujours aidé. C'est salvateur. Et en cette période j'ai beaucoup de choses à exprimer.

Merci de lire et de répondre puce.

J'emménage à Paris à la rentrée prochaine, j'espère qu'on se verra. Et Si tu as des plans de colloc hésite pas à me dire!

Gros bisous




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