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ôde au bourreau...
--> comment je me suis auto-destituée.

J’ai envie de revoir des gens danser, je voudrais voir des corps qui bougent et des cordes qui vibrent, des peintres et des sculpteurs. Amandine sur son piano, Nico sur sa guitare, je veux voir des belles choses.

Je suis vide.

J’veux courir sur les champs Élysée et jeter des paillettes et les regarder tomber doucement en scintillant.

Je disjoncte…

J’ai trop pris sur moi, ça y’est j’suis déglinguée. Y’a un truc cassé je sais pas trop où.

J’revois la gare et la trame de nos histoires, les wagons de dormeurs. J’invente des prières à mon bourreau, et je me dis qu’elles lui sont pas destinée. Je souffre à cause de lui comme je souffrirai d’autre chose.

Sacha sort avec une danseuse anglaise, une vraie danseuse, du genre belle et souple et qui parle pas trop puisqu’il y comprend rien, elle risque pas de trop souvent l’emmerder la nuit . Oh et puis…Qu’est ce que j’en sais au fond. Mardi il va au Monténégro. Et moi mardi je serais en partiels de socio des âges… j’passerais des heures à expliquer vaguement le pourquoi du comment les vieux sont plus trop vieux et les jeunes plus très jeunes en déliant la trame de la désinstitutionalisation des seuils des parcours de vie. Et puis dehors il fera froid. Et les vieux seront toujours vieux.

Comment je fais pour continuer à me passionner, à chercher des explications tordues à des trucs incongrus et complexes sur toutes ces choses absurdes et lointaines, et parlementer sur 25 pages pour émettre des hypothèses et des conclusions à moitié valables et bientôt dépassées.  J’m’enferme là dedans au final. Je parle à personne de Sacha, de Nordine, vaguement quand j’en ai l’occasion. Je parle pas des autres, j’vois personne. Je me penche sur mes statistiques et mes études bancales, et j’me dis que j’sais pas trop pourquoi. Pour avoir mon année.

Je rentrais en TGV il y’a deux semaines. J’ai vu cette gamine sur le siège d’en face. Cette gamine avait les mêmes yeux que Sacha. Elle avait les mêmes yeux timides et arrogants, les mêmes yeux tristes et rieurs. Les mêmes yeux d’enfant qu’on a envie de claquer et de consoler. Et merde. Je voulais m’enfuir. J’ai replié mon pc, mes valises mes affaires… fuir. Elle avait les mêmes yeux bleus et ronds du bébé blond sur les photos de l’escalier.

Je me suis installée au café de la gare, complètement obsédée par cette image que je confondais à celle de Sacha, j’avais beau résister, me concentrer sur autre chose…je le voyais entrer dans le café, s’asseoir à coté de moi avec sa dégaine de rien du tout, son marcel noir par -10°…mais je délirais. Je contemplais avec dépit mon café à 1euro 40…je maudissais mes actes idiots, mon café de riche, je maudissais le système et le café tout autant, parce qu’avant je les buvais avec lui les cafés, j’avais quelqu’un à maudire, un enculé que j’aimais béatement et stupidement, et maintenant j’aime plus le café et j’arrive pas à aimer. Je suis un corps plein de haine et de mépris que je n’jette pas sur les bonnes personnes.

Y’a le souvenir des vapeurs de nos corps qui m’obsède, de toute ces fois ou j’me suis retrouvée perdue contre son corps à lui… j’me réveille la nuit, ça m’obsède, j’ai plus aucun souvenir de son odeur, l’image de son corps qui s’en va. J’me réveille la nuit en réalisant ce qu’est ma vie. Mais qu’est ce que je voudrais d’autre ?!

Et pourtant, Nordine, je suis bien dans ses bras, ça fait comme un cocon, ça enveloppe tout mon petit corps, j’mendors comme une petite fille sous ses caresses et il se sent bien. J’lui parle comme à une merde, comme si j’pouvais me le permettre…avec tout ce que j’ai de méprisant, et de quel droit ? C’est lui que j’attendais quand je pleurais dans les bras de Sacha, un mec qui me retienne, qui ne se résigne pas. Parce que quand on aime on sait pas se résigner.

C’est pas moi qui reste, c’est pas moi qui quémande son attention et sa présence. Lui et ses excuses pas fondées je le repousse et je le retiens. C’est moi qui le provoque, c’est moi qui le pousse à bout. Et pourquoi je cavale pas après lui comme après Sacha alors que LUI il le mériterait, LUI il en vaudrait la peine.

Et pourquoi lui ne me reproche pas toutes cette indifférence et tout ce mépris que j’lui envois en pleine figure malgré moi. J’en suis incapable, j’en ai pas la force, je revois Sacha me toiser en serrant les dents, disant qu’il n’avait pas la force, et je regarde Nordine avec les mains crispées en disant que j’en ai pas la force.

Je suis une garce, j’agis comme une connasse comme un enculé, je devrais m’occuper de lui, en prendre soin, parce que les hommes comme ça doivent être aimés par quelqu’un qui les mérite. J’suis juste impossible à vivre. Je suis égoïste et prétentieuse, je réclame des efforts qui n’ont pas lieu d’être et des explications à ce qui ne s’explique pas. C’est à lui que j’devrais me confier. Ca en vaudrait la peine, la peine de se broyer les sens, la peine de lui soupirer des belles phrases qui ne seraient pas perdues quelque part entre mon âme et son silence.

 

Parce que lui, il le ferait pour moi.

Ecrit par nolita, à 00:17 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  MangakaDine
11-12-08
à 01:58

Ah là là poulette.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est pas vraiment la saison des amours, en ce moment.
Les gens vont-il un jour finir par être heureux avec ce qu'ils ont? (et ce qu'ils n'ont pas)
Ca paraît encore très lointain, tout ça.

SI ça peut te soulager, mon piano t'attend.


  nolita
11-12-08
à 15:51

Re:

J'demande qu'à être heureuse avec ce que j'ai. Si tu savais comme j'ai eu de l'espoir en rencontrant Nordine, l'inverse total de Sacha, grand brun aux yeux noirs, attentif, protecteur et sociable...y'a qu'à regarder les articles que j'écrivais. Sacha disait "on a tout pour être bien, pourquoi tu pleures?" mais voila, le fait est que j'étais pas bien, il était là c'est vrai, il prétendait m'aimer, et moi je l'aimais, mais j'étais pas heureuse, j'étais étrangère à sa vie et à sa personne, y'avait pas cette fusion et cette complicité que j'espère avec le mec que j'aimerai. J'pourrai juste me contenter de ce que j'ai, mais qui peut jouer le rôle de la fille amoureuse, recevoir et réussir à donner comme si c'était le cas. J'voulais Sacha, je l'ai eu, j'ai voulu Nordine et je l'ai eu, et j'ai conscience de peut etre trop en demander... je me plains pas, je suis juste triste et fatiguée...

J'ai hate de partir loin d'ici, te rejoindre au soleil comme quand je parlais encore de Nico (le bon temps?) de me poser derrière toi et ton piano et de plus y penser.




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