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J’me surprends à écouter son souffle dans mon sommeil. Pourtant très fatiguée, j’ai conscience de sa présence. J’pensais pas écouter respirer un autre corps que celui de Sacha. J’pensais pas trouver sommeil plus paisible. Ça me repose. J'le trouve tellement beau, j'ai du mal à croire qu'il puisse me regarder. Y’avait son bras qui me tenait contre lui, doucement je l’ai soulevé pour aller boire dans la salle de bain. C’était la nuit. Dans la salle de bain la fenêtre donne sur un clocher d’église.

C’est dingue le calme que ça inspire de ne voir que ce clocher et le noir du ciel.

;

J’étais sereine. Je ne pensais à rien d’autre qu’à ma sérénité, je m'en embibais pour en faire des stocks dans mon ventre à m'en faire éclater les poumons et j'sentais mes muscles se détendre un à un. Je ne me sentais pas perdue dans une maison étrangère même si c’était la deuxième fois que je dormais ici. Il m’a demandé plusieurs fois si je me sentais bien dans sa chambre, ça semblait compter pour lui : une bouffée d’air chaud m’a emplie les poumons. Je n’aurais pas su lui exprimer à quel point. Je ne voulais sûrement pas m’emballer trop vite, j’ai encore des reflex d’auto-défence. Même si je me sens protégée contre lui, même s’il fait tout pour m’éviter d’avoir peur, je garde ça pour moi. Il me demandait souvent si j’allais bien, si j’étais bien. Il m’a dit que j’avais le regard triste. J’étais très fatiguée et mon noir avait coulé, ça faisait comme des poches sous les yeux, pas d'un glamour suprème, ça devait me faire un regard de cocker....Je m’étais pourtant pas sentie si bien depuis longtemps.

La lumière de la rue traversait vaguement le store blanc.

Dehors il y’avait la ville et des gens qui braillaient sur le trottoir. Je songeais au portable qui allait nous secouer aux aurores. Et on avait parlé encore des heures le soir. Il roulait son joint et m’avait filé ses bouquins d’histoire des arts, on parlait de l’Italie, de la Renaissance, on se disait qu’on ne saurait jamais se lever. Il m’a demandé si j’avais emmené mon violon, j’lui racontais mon week end et il me racontait son déménagement… j’avais presque appris à garder ça pour moi, ma vie, mes impressions, mes idées.

Il parlait et mes yeux se fermaient tout seuls. Il caressait ma joue en disant « t’es trop mimi…ta petite bouche, ton petit cou… » et j’avais beau tomber de sommeil je me sentais regardée, je l’adorais d’exister et d’être là. Il me faisait l’amour comme s’il m’aimait déjà, et me serrant dans ses bras il a soufflé qu’il voulait que ça ne s’arrête jamais.

...Moi j’aurais pu lui dire que je voulais que ça commence toujours.

Ecrit par nolita, à 12:03 dans la rubrique "Actualités".



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