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Troubles et égarements
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Quand on suit une mauvaise route, plus on marche vite, plus on s'égare.

[Denis Diderot]

[Denis Diderot]

 

Je sais pas trop a quel moment c’est parti en cacahouette, mais déjà bien avant qu’on le reconnaisse. Le petit problème dans tout ça c’est qu’il connaît la moitié de l’histoire, et que j’en connais que la moitié. Savoir ce qu’il pense de moi, a part que je suis bien gentille et marrante, j’aurai bien du mal.

Et vice versa.

.

On est gentils tous les deux, il a vu que j’avais mal, j’ai vu qu’il avait mal alors on s’est consolé. Mais j’ai pas besoin d’être consolée, consolée de quoi, de qui, de Sacha ? Il le sait, par contre lui, j’voudrais savoir a quel point il a besoin d’être consolé, ça rendrait les choses bien moins floues.

J’me suis blottie comme une toute petite chose dans ses bras, j’étais ailleurs, en sécurité. On n’a pas vraiment dormi, on parlait, il me caressait, je me serrais contre lui, on était au chaud. Il a rouvert les volets pour fumer une clope, il devait pas être loin de trois heures, on avait socio le lendemain… !

Quand mon portable a sonné a huit heure on était pas frais du tout. J’suis descendu me prendre une douche et quand je suis remontée il était toujours dans la couette, je me suis glissée dans le lit contre lui avec les cheveux mouillés et l’odeur de gel douche et j’aurai pu me rendormir sur le champ. On a enfilé nos fringues, j’ai essayé de me maquiller malgré la fatigue et on a marché jusqu’au métro. Y’avait trois heures de théories sociologiques à subir, et je pensais a tout sauf à ça. Il était à coté de moi, concentré, moi je regardais dehors, j’essayais de pas y penser. J’essayais de pas me demander pourquoi il avait pas évité ça, c’est vrai on passe notre journée ensemble a la fac, on est condamné à se voir tous les jours jusqu’à la fin de l’année. On ne se pose pas ce genre de questions, on fait comme si, mais c’est une réalité.

.

Est-ce que c’est un trip de bons potes ? Se caresser la joue, les fesses, se rouler des pelles mémorables pendant deux heures de suite ? Il me répétait depuis des semaines qu’il voulait des câlins. J’en rigolais. Maintenant j’ai peine à penser que je n’ai été qu’un substitut à sa Juliette, et ça me fait chier de penser ça. Il n’aurait pas été aussi doux s’il ne s’agissait que de moi, même s’il disait mon prénom sans se tromper. Bien sur je n’ai posé aucune question, je n’ai fait aucune allusion, je me suis comporté comme tous les jours. Et puis pendant le cours il a fait glissé son doigt sur mon collant pendant une minute. Sans rien dire. Je ne comprenais rien, pourquoi m’en parlait il, il avait du se méprendre, il devait penser que c’était un jeu.

.

A midi il m’a proposé d’aller bosser notre exposé. Il fallait. Il devait repasser chez lui chercher ses affaires. Je suis rentrée chez moi pour me reposer un peu, il m’a dit qu’il me rejoignait après. Vers quatre heures il est arrivé. J’étais devant mon ordi, il s’est installé sur mon lit, s’est fumé une clope. On parlait de la masse de boulot inquiétante qui nous attendait quand il m’a tendu la main pour m’attirer vers lui. Je me suis allongée contre lui et mon corps s’est détendu. J’ai senti le sien se détendre. Je ne comprenais vraiment plus rien. Deux fois ce n’est plus un dérapage ni un jeu, c’est soit du foutage de gueule, soit du non contrôle de soi, soit un intérêt plus sérieux. J’ai fais un rapide calcul, les statistiques n’étaient pas en ma faveur. Quand il a recommencé à  m’embrasser sous prétexte d’être soudain heureux je me suis laissée faire, mais quand il a commencé à me déshabiller j’ai ravalée la multitude de questions qui se pressaient à ma bouche. On est resté jusqu’à huit heures dans mon lit. Quand on a rouvert les volets il faisait nuit.

.

Ses colloc l’avaient appelé, elles lui proposaient un repas africain. J’ai vaguement entendu la voix de la fille conclure d’un « ta danseuse peut venir si elle veut »…

J’ai eu soudain l’impression de retrouver une consistance, une présence, j’existais pour lui, il avait du leur raconter dans l’aprem. Il caressait mes mains, mes cheveux, mon visage, et pourtant c’était hors du temps, il n’y aurait aucune explication. Au fond de moi y’avait un truc un peu plus chaud, et je ne voulais pas y penser.

Ecrit par nolita, à 22:31 dans la rubrique "Actualités".



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