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Je suis au moins sûre de rien…
--> ...murmurait-elle

......Quand j’ai cru voir Nico une seconde en le regardant, j’ai pensé qu’il n’y avait plus rien à faire. Un grand coup sur le crâne, sonnée, paralysée… et non, pas de Nico, juste lui. Sa silhouette et sa chambre, Laocoon agonisant me regardait. J’ai trouvé la force de partir, j’ai pris mes affaires et je suis sortie dans le jardin. Mon sac sous le bras, mes pieds nus dans mes bottes fourrées, ma petite chemise de nuit, et il faisait froid. Je me suis retrouvée dehors, seule sans savoir si avancer, si reculer, alors je suis tombée contre la porte, et j’ai attendu. J’avais plus la force de partir, je savais qu’une fois partie je ne reviendrais plus. Une vague écharpe sur les épaules, trembler. Je me sentais minable. Et seule. J’avais donné tout ce qu’il restait de moi à cet imbécile, naïve, sotte.

Et Dine qui me soufflait « être amoureuse d’une merde, c’est finalement n’être qu’une sous merde ». Je répétais « je t’emmerde, je vaux mieux que toi, piétine moi je m’en fou, je suis déjà morte, tu peux me cracher dessus ça ne me fait rien, des coups de pieds dans la gueule, je suis quatre pieds sous terre, alors je t’emmerde. Endors toi, tourne moi le dos, insulte moi encore, j’ai froid mais c’est normal. » Il avait raison de penser que je n’étais pas heureuse avec lui, j’avais cette peur au fond de moi toujours, je sais pourquoi maintenant. Je n’ai jamais pu ressentir la chaleur sereine que j’inhalais dans les bras d’Edouard. Ses yeux sur moi ne brillaient pas comme ceux de Nico, d'Etienne ou de Gary. Il y’a d’autres yeux qui me regardent…pourquoi rester ? Je ne me trompais pas, c’est lui qui me mentait.

Je suis morte dans la nuit de samedi. Moi et mon ventre on a pourri lentement, la seule énergie qu’on tenait encore pour vivante, le ridicule espoir qu’on ne cessait d’arroser de mensonges s’est laissée crever. Je traversais le désert en croisant des mirages, j’ai bu des gouttes d’eau imaginaires pour survivre. Il me croyait solide ?

Non…c’est du domaine du massacre froid et lucide. Ses discours moralisateurs révoltés me font vomir soudain, il est pire que tous ces hypocrites. Je me suis recouchée près de lui, il restait loin de moi. J’ai du m’assoupir une heure ou deux, je suis réveillée trempée, comme si j’avais eu de la fièvre, et pourtant j’avais froid. Je ne supportais pas de l’entendre respirer calmement, alors j’ai voulu effacer toute trace de mon passage dans cette chambre, comme si je m’étais mentie en voulant m’y sentir chez moi…comme si j’avais peint les murs avec mon âme et qu’elle demeurerai étalée ici sans moi…j’ai voulu gratter mes peintures au couteau, gommer toute trace de crayon. J’ai pensé à effacer entièrement mon monstre voleur et finalement je l’ai terminé, comme s’il fallait le conclure. Je l’avais voulu parfait, je pensais qu’il ne pouvait être parfait qu’en restant inachevé, puisque la perfection n’existe que dans l’imaginaire. Mais il était là, il resterait là lui, alors je me suis assise face à lui et je l’ai terminé.

J'étais pas triste, j'étais déçue, abandonnée, seule, et dégoutée...

Ecrit par nolita, à 12:47 dans la rubrique "Actualités".



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