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Les fantômes existent
--> Ce sont les parasites de notre mémoire.

J’ai raccroché, ou il a raccroché selon… et j’ai eu un pincement au cœur. Je voudrais que ces quelques minutes qu’on passe accrochés à un portable, à répéter des tics nerveux, ne soit pas si importantes, ne le deviennent pas. Je voudrais que ce soit anodin, comme appeler ma mère…il n’aime pas le téléphone, il n’aime pas me parler, alors que faire au téléphone. Il me manque déjà terriblement.

Je me suis dirigé d’un pas hésitant vers la BU et j’ai aperçu Gabriel. Mon collège de socio. Il avait coupé ses beaux cheveux mais il avait toujours son air poupon…peut être encore plus. Il fumait sa clope en me résumant ses vacances quand j’ai senti des mains se poser sur mes épaules.

« J’ai cru entendre une Faudel… » 

La voix à fait le tour de mon cerveau et j’ai pivoté en attrapant les mains sans savoir… et quand mes yeux sont tombés sur son visage j’ai retenu un cri en me jetant d’un bond dans ses bras.  

Il m’a faite tourner dans les airs en riant et sans que je ne réalise quoique ce soit.

Il m’a reposé par terre et on s’est considéré un instant, on s’est regardé fixement le sourire aux lèvres, et mes yeux inondés, il a écarquillé les siens,

« Non pleure pas ! »

J’ai lâché un rire nerveux et me suis mise à pleurer à torrent. Je n’ai rien vu venir, j’essuyais les flaques sur mes joues en essayant de parler calmement, je rigolais, bégayais, reniflait, essuyait…en sortant des banalités qui le faisait rire aux éclats…comme avant.

J’avais oublié son rire si étrange, son rire à gorgé déployée, pour rien, parce qu’il rigole tout le temps. J’avais oublié ses doigts crochus son sourire adorable et ses grands yeux bleus. Et sa veste verte…qu’on avait acheté ensemble, je m’étais foutu de lui pendant deux jours, et son torticolis…ses épaules carrées bizarres…mon Nico.

Je le regardais béatement comme l’apparition du Saint Esprit, et puis j’ai réalisé que depuis trois jours je n’avais pas regardé le visage de quelqu’un. J’avais dérapé sur des sourires, j’avais traversé des regards. Il y’a des yeux qui nous échappent, qui restent fermés, et des yeux qui nous attrapent au passage. Je ne contrôlais plus mes larmes qui dégoulinaient de partout, et Gabriel qui me regardé effaré.

Il m’a serré dans ses bras fort, je me suis plongée dans son odeur une seconde et une bobine de souvenirs a défilé dans ma tète.

« Ça va ça va. »

« Tu m’as reconnu de dos »

Réflexion débile, comme si c’était extraordinaire…

« J’ai surtout entendu ton rire faudélien ! »

Mon rire…je riais de l’entendre rire, il riait de m’entendre rire. Pourtant je l’ai perdu mon rire, il a changé, il n’y a qu’avec eux que je riais comme ça. Mais il l’a reconnu.

« rolala je pleure » ai-je dis en essuyant mes joues avec ma manche.

« J’ai tué ton maquillage de la journée ! Haha ! Pauvre ‘tite Faudel ! »

« Et en plus il pleut… »

« La totale ! »

Je le regardais toujours béatement, les yeux mouillés écarquillés sur sa personne souriante et il tenait toujours ma main…et je ne voulais rien dire, ni que je pensais à lui depuis trois jours, que son fantôme régnait sur la fac et que c’était insupportable, ni que je voulais l’entendre jouer de la guitare encore et chanter comme un débile qu’il était, des chansons débiles que je trouvais belles et Wonderwall, et Radiohead…et j’voulais lui dire tout ça mais je séchais mes larmes en souriant toujours.

« Viens on va se poser dans l’amphi à Edouard ».

« Non je peux pas, j’ai cours après »

Et si je pouvais, j’avais le temps mais fallait pas, ni montrer qu’il me manquait à crever, ni qu’il me faudrait une heure pour me remettre du choc, et faire comme si ça n’avait pas d’importance.

Sa copine est arrivée, très brune et très grande.

« Tu te souviens de Mathilde »

« Bah oui hein » comme si c’était évident, et moi qui me souvenais pas de sa tète à cette perfide voleuse. Et elle me souriait gentiment. Merde hein.

J’étais trop triste pour les banalités diplomatiques.   

J’ai lâché sa main et décroché mes yeux mouillés des siens :

« Allé il faut que j’aille bosser un peu… »

Je suis montée à contre cœur m’asseoir à la Bu, Julie est arrivée.

« Hey j’viens de voir ton Nico en bas »

« Oui moi aussi ». 

A quoi bon poursuivre de vains fantômes…Il fallait que j’oublie, comme si de rien n’était, rester face à elle et être joyeuse. Oublier…

 

 

Ecrit par nolita, à 22:23 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  Ryne
28-09-07
à 19:07

Il se pourrait qu'un jour je te saute dessus à la fac en faisant "ahhhh Nolita" (et aucun de tes ptoes ne comprendrait) parce que je t'aurais reconnu d'après les quelques photos de toi qu'il y a sur ton blog. Ou bien tu me verras de loin sauter sur une inconnue en criant "Nolitaaaaa" la confondant avec toi.

Et après bien sûr je me sentirais bien con parce que bon, j'aurais surement rien à te dire ( c'est vrai quoi, on a pas élevé les cochons ensemble) et puis je partirais sans même te donner mon nom.

Enfin voilà, je tenais juste à te prevenir pour que tu ne fasses pas une attaque.

Et puis aussi, ça serait drôle que ça arrive en BU, juste pour le ridicule de la situation. J'adore le ridicule. J'aimerais bien que ce soit une UE libre.

Bref, ce commentaire c'était aussi histoire de dire que je te lis toujours, et que ça fait plaisire d'avoir des articles de toi plus regulièrement.


  nolita
29-09-07
à 16:12

Re:

MDR! rolala t'imagine pas le malaise! C'est gentil de venir voir de temps en temps...j'essaye de poster mais dès que j'ai quelque chose à raconter j'attends 10000ans. Pas malin j'sais. Ca a été ta rentrée? Moi c'était fatiguant! et j'm'étonne d'être encore vivante. Enfin voila, je te bizoute!




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