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Wake up my dear,
--> we go to the sea...

.

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J’me souviens plus l’heure qu’il était. Plus de dix heures du soir je pense. Alors plus d’hôtels. On marchait dans les rues et de loin on aurait pu entendre la mer. Il n’y avait plus grand monde, et j’aimais bien qu’il me serre fort pour m’empêcher d’avoir froid. Il est pas du genre. Sauf ce week end.

Il était à moi.

En arrivant là bas, on s’est arrêté en haut d’un rempart, il m’a prise dans ses bras et on a contemplé les étendues de sable où ruisselait l’eau salée. Il y’avait des barques, des arbres, des rues pavées et des maisons grandes et fières d’être à jamais devant ce spectacle. Nous y étions pour dix minutes, je resserrais ses bras autour de la taille pour l’inciter à rester.

On est allé manger une crêpe et on a réalisé qu’à cette heure il n’y aurait plus d’hôtels. On a repris la voiture et on est allé se garer sur le bord de mer. Il était déçu. Moi je repensais aux nuits passées avec Nico derrière chez moi dans sa voiture, et j’étais certaine que tout devait être magique à coté de ça. J’aurai voulu qu’il profite autant que moi. En face de nous, les kilomètres de sable de la mer du nord sommeillaient et la mer au loin grondait. On ne voyait rien.

« Viens mon cœur, on va marcher dans le sable »

« aaaggrr j’aime pas. »

« Mais si. »

J’ai pris mes tongs à la main, j’ai escaladé une bute, puis une autre. Il suivait en essayant d’allumer une clope. Je suivais de loin la petite lumière rouge qui zigzaguait dans le noir. On ne savait pas où on allait, on suivait le chemin de sable blanc comme dans un labyrinthe. Il n’y avait pas d’étoiles, le ciel était d’un noir brumeux.

« Ma puce on arrivera jamais jusqu’à la mer » a-t-il dit en frissonnant.

Je me suis arrêté, il avait surement raison. Je me suis allongée sur un lit de cailloux, les yeux vers le ciel. Il s’est allongé près de moi et je me suis blottie dans ses bras. Le vent était doux dans ses bras, et sa respiration dans mon cou me réchauffait. Le ciel était soudain magnifique.

Est-ce que tu l’as vécu comme moi mon ange ? Tout ça je ne l’ai pas rêvé.

On s’est endormi dans la Twingo, il mettait le chauffage régulièrement. Il y’avait de l’orage, les torrents de pluie faisaient trembler la carrosserie, le vent la faisait tanguer comme un bateaux. Je somnolais en écoutant ce concert, j’étais bien.

J’ai bien dormi, et lui pas vraiment je crois. Ça m’a rendu triste, pour garder un bon souvenir il faut l’avoir partagé. Je crois qu’il n’était pas bien installé, et que la pluie n’a pas du l’émouvoir. On a cherché des croissants, on est retourné dans la petite ville médiévale et on a cherché un café.

Il m’a offert des cadeaux trouvés dans les petites boutiques, et ça lui faisait plaisir autant qu’à moi...pour ne pas perdre, le souvenir de ce jour.  

Ecrit par nolita, à 11:10 dans la rubrique "Actualités".



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